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Cameroun : Hommage à une Matriarche au Grand Cœur

Cameroun : Hommage à une Matriarche au Grand Cœur

Elle s’appelait Madeleine NANA, ancienne honoraire de l’Eglise Evangélique du Cameroun (EEC) à la Paroisse de Messa – Mokolo, membre d’honneur des chorales « Sinai » et « Hosanna ». Trépassée le 25 novembre 2022 des suites de maladie, à une semaine de ces obsèques, quelques membres de sa famille se sont confiés à actu24.info.

« Partage ton pain avec celui qui a faim. Et fais entrer dans ta maison les malheureux sans asile ; si tu vois un homme nu, couvre le, et ne le détourne pas de son semblable ». Cette phrase se trouve dans la Bible dans le livre d’Esaïe 58 : 7. Cette phrase inscrit sur le programme des Obsèques de Maman Nana Madeleine n’a pas été choisi par hasard. Sa fille aînée Maffeu Napseu Justine Claudine déclare : « Ce verset biblique représente ma mère, elle était très généreuse, elle était prête à enlever ses vêtements et les donner à une autre personne et marcher nue. Elle ne pouvait pas voir une personne malheureuse sans lui donner un abri ou du pain. Elle a toujours été très généreuse avec tout le monde, même les passants ».

Sa fille MAFFEU NAPSEU Justine Claudine

Et sa fille unique n’est pas la seule à faire ce témoignage, Chamberline Tchakounte est l’une de ses filles adoptives depuis 1976, elle avait alors 17 ans. La sexagénaire déclare que maman Madeleine était sa mère au regard des relations qu’elles avaient : « Maman Madeleine était ma mère, mon mari comme j’ai perdu mon mari avant le temps, le 07 mars 2015, c’est elle qui me consolait, je lui faisais confiance. Elle m’a intégré dans ces différentes réunions. A force de rester avec elle et les conseils qu’elle me donnait, j’ai fini par oublier ma mère génitrice. C’est Dieu qui me donnera la force de remplacer son absence dans mon cœur. J’avais toujours la tenue du 08 mars, quand mes amies me voyaient, elles disaient que j’ai l’argent, c’est elle qui m’offrait. A l’église toutes les sorties qu’il y avait j’étais toujours avec elle. Prier pour moi pour que le Seigneur me donne encore la force de vivre. Maman Mado m’a donné la joie, elle vient de l’arracher avec les pleurs ».

Que dire de son neveu Daniel Ngacha, un autre sexagénaire, maman Madeleine l’a pris tout petit : « C’est ma maman, c’est elle qui m’a éduqué depuis l’école de police, après nous sommes partis à la Briqueterie ici à Yaoundé, dans les années 1960. Nous sommes partis à Foumbot à l’ouest du Cameroun, nous sommes revenus à Yaoundé la capitale du Cameroun. Bref j’ai grandi à ses côtés. Je lui rendais constamment visite à Bastos dans son domicile, jusqu’au jour où en allant à l’hôpital pour un pansement de blessure je constate qu’elle est malade. Depuis ce constat je décide de rester à ses côtés à la Garnison où elle était hospitalisée. On l’a réanimé plusieurs fois, rien, nous sommes sortis de l’hôpital pas grand changement, après elle a rendu l’âme. C’était une maman respectueuse, très attachée aux enfants et savait bien les encadrer sur le plan de l’éducation».

A quelques jours du début de ces obsèques, le comité d’organisation met tout en place pour que tout se passe bien, les êtres qui lui sont chers préparent un digne hommage à la reine qu’elle était. C’était une femme aimante, une belle âme, une maman poule qui se sacrifiait pour ses enfants. Elle a eu deux enfants biologiques, Maffeu Napseu Justine Claudine et le Colonel Jackson Kamgain  mais elle en a adopté une cinquantaine, beaucoup l’appelaient maman, grand-mère par rapport à son vécu, à son sens de générosité, de partage, d’amour, une femme toujours prête à aider, à trouver des solutions aux problèmes, conseiller les personnes autour d’elle, très conciliante au point de s’oublier elle-même. Autre aspect positif de cette maman, belle-mère, grand-mère, arrière-grand-mère, elle avait horreur du manque de respect, pour elle ne pas respecter son aîné, fille comme garçon était considéré comme un crime, un cadet qui ne savait pas respecter son grand-frère, elle n’hésitait pas à lui infliger une correction. Du côté de la tradition, elle ne blaguait pas, elle guidait toujours ses enfants, leur montrait le droit chemin, qui guidera donc désormais ces enfants qu’elle a tant pouponné pendant des années ? Ils finiront par s’en sortir dans tous les cas. 

Veillée de ce 12 janvier 2022 au domicile de la défunte, la chorale en action

Depuis le 25 novembre 2022, le recueillement se fait au domicile familial à la nouvelle route Bastos jusqu’au 18 janvier prochain. La levée de corps est prévue le 19 janvier à 11 heures à la morgue de l’hôpital général de Yaoundé suivie d’un culte funèbre à 13 h à la paroisse EEC de Messa – Mokolo, à 15 h installation du corps au domicile de la défunte puis à 20h culte inter religieux et veillée jusqu’à l’aube. Samedi 21 janvier dès 10h, culte et témoignages à l’esplanade de l’école publique de Baloumgou, inhumation suivi d’un concert de musique et animations diverses à la concession familiale.

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