La journée mondiale du Donneur de Sang (JMDS) se célèbre le 14 juin de chaque année. « Donner son sang : un acte de solidarité, rejoignez le mouvement et sauvez des vies » est le thème choisi pour cette édition 2022. Une occasion de célébrer le donneur de sang bénévole, volontaire, régulier et non rémunéré.
Au cours de cette journée, le grand public est davantage informé sur les besoins en produits sanguins de qualité ; des communications sont faites sur l’importance du don de sang bénévole, volontaire, régulier et non rémunéré ; le donneur de sang est reconnu et célébré ; mais surtout, collecter au moins 2000 (deux mille) poches de sang durant la semaine de la JMDS.
A Yaoundé, les donneurs bénévoles ont été célébrés dans la salle de la Croix Rouge en présence du ministre de la santé publique, Dr Manaouda Malachie, le directeur général du Centre National de Transfusion Sanguine, Pr Dora Ngum Shu epse Mbanya, des représentants de l’UNFPA et de l’OMS et autres personnalités.
Emmanuel Ndzengue a plus de 40 ans, c’est un donneur de sang bénévole, volontaire, régulier, et non rémunéré : « Le nombre de fois que j’ai donné mon sang, c’est incomptable, si nous voyons de 2003 à 2022, je n’ai jamais raté aucune édition. Je suis fidèle envers moi-même et non envers les gens, chacun de nous a quelque chose à donner dans la vie. Je me suis dit qu’est ce que je peux donner aux autres, je n’ai pas d’argent, mais je peux donner mon sang pour sauver des vies. Depuis 18 ans que je donne mon sang, je n’ai jamais eu de problème, aucun impact dans ma vie, aucun malaise, c’est une grâce pour moi, je me dis que le Seigneur donne simplement, nous devons donner aussi simplement. Je n’ai jamais été hospitalisé, je n’ai jamais fait de maladie. En une année je donne mon sang quatre fois ».
La transfusion sanguine n’est possible que grâce au don de sang, donner un peu son sang est un acte de générosité et de solidarité qui permet de sauver des milliers de vies chaque année.
La directrice générale du CNTS, Pr Dora Mbanya parle des statistiques au sein du Centre National de Transfusion Sanguine : « En 2019, nous avons collecté 103 000 (cent trois mille) poches de sang, un nombre qui ne représentait que 25% des besoins des camerounais. En 2020, peu de poches collectées à cause du Covid-19, l’on a enregistré 99 mille poches, en 2021 plus de 140 mille poches recueillies, soit un taux de près de 38%. En fait l’on enregistre 65% de manque pour combler le déficit des poches chez les camerounais. Malheureusement on n’a pas assez de donneurs de sang réguliers, volontaires, non rémunérés. Quand une famille a un cas, est dans le besoin, les membres se mobilisent pour apporter du sang, mais donner volontairement, c’est bien difficile. Si des bénévoles prennent la peine de donner de leur sang quatre fois par an, nous aurons une banque de sang bien fournie, un stock qui va combler les besoins de nos malades ».
Une poche de sang sauve trois vies et elle est accessible à 20 mille frcs cfa dans les hôpitaux prix officielle, mais le personnel médical analyse le sang en plusieurs étapes avant de le mettre dans la poche vide de 5000 frs cfa, soit au final la poche pleine revient à 60 mille francs cfa pour un patient qui le désire.
Le ministre de la santé publique a déclaré au terme de la cérémonie que le Cameroun perd environ 500 mille femmes qui ont besoin de sang qui en accouchant ont des hémorragies aigues, des accidentés de la route ont eux aussi besoin de sang. Le nombre de poches de sang est évalué à 400 mille mais on a à peine le tiers, on doit donc tout faire pour combler ce gain.
Le donneur régulier connait un rajeunissement des cellules, il maintient l’anonymat dans le système de transfusion sanguine et a une grande fierté à contribuer à la disponibilité du sang sécurisé qui sauve des vies humaines.
La mission du Centre National est d’assurer la disponibilité et l’accessibilité aux produits sanguins de qualité à travers le triangle national.
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