• décembre 1, 2024
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La chirurgie à ventre fermé pas applicable sur tous les patients

La chirurgie à ventre fermé pas applicable sur tous les patients

Du 26 au 30 septembre 2022, l’hôpital de référence de Sangmélima abrite la campagne de chirurgie laparoscopique couplée au workshop du master en chirurgie. Au programme pour cette deuxième édition qui va durer cinq jours, la chirurgie digestive (appendicite, hernie, kystes, tumeurs intestinales entre autres) ; la chirurgie urologique et la chirurgie gynécologique à savoir les kystes ovariens, les miomes utérins, la coelioscopie pour stérilité.

Journée réflexion ce lundi matin pour ces médecins et infirmières venant de la Belgique, de Douala, de Ngaoundéré, de Nkongsamba, de Buéa, de Yaoundé, d’Ebolowa et de Sangmélima. Ils ont étudié les cas des patients susceptibles d’être opérés, trente cas ont été passés au crible et on n’a pas détecté des cas de stérilité, des hernies inguinales, ombilicale, ligne blanche etc… . L’après-midi a été consacré aux cours théoriques et workshop dispensés par des experts qui viennent de Bruxelles et de la Faculté de Médecine de Douala.

En fait il s’agit de jeunes chirurgiens gynécologues qui veulent apprendre à opérer à ventre fermé. Le Pr Dominique Noah Noah, directeur de l’hôpital de référence de Sangmélima déclare : « Nous avons une convention avec l’Université Libre de Bruxelles, la Faculté de médecine de l’université de Douala. Les patients qui assisteront à cette campagne vont subir ces interventions. Nous leur laissons ces opérations à petits prix, par exemple une intervention de coelioscopie qui coûte près de 800 mille de fcfa dans les hôpitaux de Yaoundé et Douala, nous le faisons ici à 100 mille fcfa. Les malades viennent de Yaoundé, Douala, Ngaoundéré, Garoua, Kribi et deux sont arrivés du Gabon hier soir (dimanche 25 septembre) ».

Dès ce mardi, les interventions chirurgicales commencent, Elie Capelluto qui fait dans la chirurgie digestive de laparoscopie depuis 24 ans pense que cette méthode pourra être appliquée sur les patients : « Nous sommes là pour transmettre nos connaissances en laparoscopie, la récupération est beaucoup plus rapide, le patient est hospitalisé juste une nuit. Quand on veut opérer, on insuffle le ventre de manière à avoir un espace de travail et on met ce qu’on appelle des trocarts pour pouvoir passer des instruments avec un point fixe qui permet d’avoir de bonnes rotations, des mouvements verticaux et horizontaux. Pour le cas d’un appendice, on le retire par des petites incisions, si c’est trop grand, on peut couper les organes à l’intérieur, on les met dans un plastique et on les sort également par les petites incisions ».

Toutefois il y a des pathologies difficiles qui ne se font pas par voie de laparoscopie, à ce moment ces chirurgiens optent pour une chirurgie classique, on fait de la paratomie, parfois tous les organes collent, cela peut se compliquer il faut donc éviter les perforations car il y a toujours des difficultés lorsque les chirurgiens opèrent mais ils doivent bien connaître l’anatomie, savoir ce qu’ils doivent faire et là où ils veulent aller sans créer d’autres complications. En clair, le bon chirurgien doit connaître ses limites, avoir de bonnes indications opératoires, connaître les limites du patient, ce qu’il peut supporter. Tous les patients ne supportent pas la laparoscopie, on gonfle le ventre, un patient qui a les problèmes cardiaques et pulmonaires ne peut pas supporter cette méthode d’où l’application d’une chirurgie classique.

Ayse Bazok est l’assistante du chirurgien Elie Capelluto, elle est assistante en formation en chirurgie digestive, elle s’est confiée à actu24.info : « Ce que j’appréhende ici c’est la qualité du matériel, est ce que ce matériel est comme celui de la Belgique ? Dans le cas contraire nous allons nous adapter. Ce que j’apprécie sur laparoscopie c’est de pouvoir traiter les gens de manière concrète, une manière minimale ; invasive de traiter les gens ».

Elie CAPELLUTO et son assistante Ayse BAZOK

La chirurgie laparoscopique a vu le jour dans les années 1980. Ils sont une vingtaine de médecins en quête du master en chirurgie laparoscopique qui cible trois spécialités, la chirurgie digestive, la gynécologie, et l’urologie. C’est donc un diplôme qui vient après la spécialisation pour mieux asseoir une technique chirurgicale, on l’a fait de manière plus raffinée car on apprend aux spécialistes de développer huit compétences inclues dans la formation de base.

Les patients ont ainsi la possibilité de subir des interventions chirurgicales à moindre coût durant quatre jours à l’Hôpital de Référence de Sangmélima.

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