Une séance de travail entre le ministre de l’Agriculture et du Développement rural, le président de l’Association Nationale des Acteurs de la Filière Banane-Plantain du Cameroun (FBPC) et une délégation des producteurs de la banane plantain du Nigéria a eu lieu ce 09 août à Yaoundé, la capitale du Cameroun. L’objectif visé de la FBPC était de présenter le projet éco-durable pour la revitalisation de la chaîne des valeurs de la banane plantain au Cameroun au ministre de l’Agriculture et du Développement rural.
C’est devant un public attentif que Fonge Percy Mdieh-Cheh, conseiller de développement économique de la FBPC a fait un exposé sur comment responsabiliser les communautés pour un avenir vert dans le cadre du projet éco-durable pour la revitalisation de la chaîne des valeurs de la banane plantain. Il ressort que sur le plan local on note un manque de capital, une fluctuation des prix, une mauvaise route entre les champs et le marché, les maladies ; la non-conformité des acteurs de la chaîne aux normes de qualité et de sécurité pour la banane plantain et ses dérivés, le manque d’organisation des acteurs de la chaîne de valeur, prix élevés et faible approvisionnement ; globalement les guerres à l’instar de la crise anglophone qui perdure depuis des années, la Russie-Ukraine, changement climatique (pluies tardives, vents violents…), le coût de transport élevé, entre autres problèmes. Et comme il n’y a pas de problèmes sans solutions, l’Association Nationale des Acteurs de la Filière Banane-Plantain du Cameroun se propose de mobiliser les ressources nécessaires auprès des parties prenantes(gouvernement, partenaires, bailleurs de fonds, FBPC) ; mettre en place l’unité de transformation principale et les unités préliminaires à travers le Cameroun pour une transformation ultérieure à divers niveaux tout en encourageant l’innovation, l’engagement collectif, l’éducation financière et l’esprit d’équipe au sein des acteurs.
D’après les statistiques de FAOSTATS de 2018, le Cameroun a consommé plus de 4,8 millions de tonnes de la banane-plantain.
Entouré du président national de la FBPC Tony Obam, du vice-président de la FBPC Hassam Ocher et du CEO Aftel Nigéria Agha Albert Ngwana, le ministre de l’Agriculture et du Développement rural Gabriel Mbairobe a reconnu que, actu24.info cite : « La banane plantain est un produit très consommé non seulement au Cameroun mais aussi au Nigéria, la filière banane-plantain fait face à un certain nombre de problèmes : de disponibilité, de matériel végétal ; de la conservation, de la transformation et de la production ; de l’accès au marché puis le problème de financement de cette filière. Nous sommes heureux aujourd’hui que les acteurs de la filière banane-plantain puissent trouver un début de solution de manière à nouer des partenariats privés- privés pour permettre non seulement la transformation de cette banane plantain sur place pour produire des chips, de la farine de manière à réduire voire supprimer les pertes post récoltes. Il faut dire que la FBPC a trouvé un système pour renforcer la filière et produire la richesse pour les producteurs ».
Ce partenariat est donc pour le gouvernement un partenariat gagnant-gagnant qui renforce l’Etat dans son rôle d’accompagnateur, de facilitateur, d’investisseur stratégique. Pour le patron du MINADER (Ministère de l’Agriculture et du Développement rural), les autres filières sont appelées à suivre l’exemple.
L’Association Nationale de la Filière Banane Plantain du Cameroun a une vision claire, faire de la banane-plantain le premier produit d’exportation du Cameroun d’ici 2035 avec pour mission principale de valoriser la chaîne de valeur de la banane-plantain en favorisant le développement des connaissances sur les divisions de la chaîne de valeur et les marchés ; de renforcer la gestion des actifs et des infrastructures ; promouvoir des réglementations publiques-privées et économiques qui favorisent un écosystème propice au plantain et aux dérivés du plantain.
Les limites la FBPC en a. L’association a réalisé plus de 75% des systèmes techniques et financiers et des processus commerciaux souhaités, nécessaires pour concurrencer les autres marques. Elle a ainsi pu réunir plus de 15% des ressources nécessaires pour faire évoluer leur système actuel et atteindre leurs objectifs à court et à moyen terme.