C’est l’école publique bilingue de Bastos qui accueille depuis 8h ce matin les conseillers municipaux et régionaux appelés à voter les 70 sénateurs qui siègeront au Sénat les 5 (cinq) prochaines années. Ils sont 299 votants répartis dans six bureaux de vote, soit 5 bureaux de vote constitués de 50 votants par bureau et un 6ème bureau avec 49 votants. Deux partis sont en lice dans le département du Mfoundi, région du Centre, le RDPC (Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais) et le FDC (Front des Démocrates du Cameroun).
Les conseillers municipaux et régionaux battent le pavé, ils viennent soit en groupe soit en solitaire accomplir leur devoir citoyen. A l’entrée du bureau de vote, l’électeur doit présenter sa carte électorale. Il doit en outre prouver son identité par la présentation de la carte nationale d’identité. L’électeur après avoir constaté son identité, prend une enveloppe et les bulletins de vote mis à sa disposition, entre dans l’isoloir et y opère son choix. Il ressort de l’isoloir après avoir fait constater à la commission locale de vote qu’il détient uniquement une seule enveloppe, l’introduit dans l’urne. L’isoloir est aménagé de manière à assurer le secret de vote.

Parmi les électeurs, deux conseillères municipales de la commune de l’arrondissement de Yaoundé 4 se sont confiées à actu24.info. Blanche Yoh est contente d’avoir rempli un devoir citoyen : « C’est une obligation pour moi en tant que conseillère municipale et grande conseillère à la communauté urbaine. Au niveau du Sénat, des décisions qui engagent le pays sont prises, pour le bien des populations. L’élection des Sénateurs est une élection aussi importante que toutes les autres. Nous souhaitons que les candidats que nous avons choisi ne nous déçoivent pas, qu’ils défendent réellement les intérêts des populations ». Bis Ngotouck est du même avis : « Etre grand électeur, ce n’est pas donné à n’importe qui, quand le peuple vous fait confiance vous le devenez. Je suis devenue grand électeur car le peuple m’a fait confiance et je viens également faire confiance aux autres qui seront sénateurs, ce sont des parents pour nous, ils sont là pour bien organiser les choses et nous souhaitons qu’ils mettent véritablement la décentralisation en place ».

Comme toute élection, les observateurs nationaux et internationaux sont en place. Dr Apollinaire Tite Amougui appartient à la Commission des Droits de l’Homme du Cameroun (CDHC) : « Nous sommes venus observer dans quelles conditions se déroulent les opérations électorales, il y a des détails techniques tels que l’organisation des bureaux de vote, la tenue protocolaire de ces bureaux, l’ambiance entre les représentants des partis de l’administration, les présidents des bureaux de vote, le collège des observateurs qui sillonne les différents bureaux de vote. Depuis que nous sommes là nous constatons à notre grande satisfaction que aucun incident n’a encore été relevé, nous en sommes plutôt fiers, cela témoigne la vivacité à la fois d’une certaine éducation et d’une certaine culture de la démocratie citoyenne ».

L’ambiance est donc bonne, on papote par-ci, par-là, le directeur général des élections à ELECAM arrivé sur le site de l’école publique bilingue de Bastos, fait le tour des 6 bureaux de vote. D’après Erik Essousse le travail planifié par ELECAM se déroule de manière parfaite et magistrale : « Toutes les commissions locales sont à pied d’œuvre, les membres sont présents, le matériel électoral est complet, les électeurs vaquent à leurs activités de façon normale, le paiement se fait après l’opération des votes c’est-à-dire que chaque électeur qui a voté, retire ses frais de transport. Les médias sont aussi là en nombre suffisant comme nous le constatons. Nous pensons que le processus électoral du Cameroun avance de fort belle manière nous nous félicitons et nous vous félicitons aussi ».

Les bureaux seront fermés à 18h. Le Conseil Constitutionnel veille à la régularité de l’élection des sénateurs, le Conseil Constitutionnel proclamera les résultats dans un délai maximum de quinze jours à compter de la date de clôture du scrutin. Les résultats de l’élection seront publiés suivant la procédure d’urgence puis insérés au journal officiel en français et en anglais.