Pas de répit pour le personnel du ministère des Travaux Publics depuis que le Salon de l’Action Gouvernementale a ouvert ses portes le 22 juillet dernier au Palais des Sports Polyvalent de Yaoundé. Les organisateurs en optant pour le thème intitulé « la place des infrastructures routières dans la transformation de l’économie » ont fait comprendre aux responsables de ce département ministériel que cette douzième édition leur est dédiée. Non loin de l’entrée principale du SAGO, leur stand aménagé pour la circonstance en dit long.
Une conférence publique axée sur : « Pratiques coûts et le financement des infrastructures routières et autoroutières : contraintes, opportunités et ambitions nouvelles dans un contexte de transformation de l’économie » s’est tenue ce 26 juillet 2023 en matinée. Parmi les panélistes, Donnat Takuete, Directeur Général des Etudes Techniques au MINTP. L’ingénieur en Génie Civil a fait comprendre à la presse qu’un chantier routier au Cameroun c’est tout un projet avec des composantes : « Il n’y a pas seulement la composante route, mais aussi la composante infrastructure socio-économique qui entre dans le coût du projet. Pour bien comprendre le coût d’un projet routier il faut entrer dans les composantes qui visent à accroître la rentabilité économique du projet, à permettre aux riverains et aux usagers de tirer le plus grand profit de la construction de la route. Le coût de la section route dépend de plusieurs facteurs, les hypothèses de conception comme la vitesse de référence qui influence énormément sur le coût de la route ».
Le ministre des Travaux Publics Emmanuel Nganou Djoumessi a donc pris des mesures en fixant les catégories de vitesse de référence en fonction de la nature de la route. Par exemple la composante chaussée qui influence sur le coût de la route. Le ministère des Travaux Publics a donc prescrit l’utilisation des produits innovants aujourd’hui pour permettre l’utilisation des matériaux en place aussi bien en terrassement qu’en assise de chaussée. Pour évaluer le coût du projet routier aujourd’hui, on peut dire qu’ils ne font plus la moyenne des prix mais des sous-détails des prix, c’est-à-dire le MINTP identifie l’intrant qui entre dans la réalisation de la tâche, quel est le personnel affecté, quel est le rendement à avoir pour pouvoir avoir le juste coût de chaque tâche.
Après la conférence publique, le panel s’est dirigé vers le stand du MINTP pour une visite guidée par le Pr Corine Esse, la chef de la cellule de communication du MINTP, assistée de son équipe Danielle Bidja, Hannah Monjoew pour ne citer que ces dames.
La journée de mardi 25 juillet était consacrée au BTP. Au stand de l’Ecole Nationale Supérieure des Travaux Publics (ENSPT), de jeunes étudiants sont assis. Catherine Ze, étudiante en Topographie et Cadastre niveau 4 a accepté de se confier à actu24.info : « Quand j’étais en Terminale, des étudiants étaient venus dans notre établissement pour nous parler des opportunités après BAC. Dès qu’on m’a parlé de l’ENSPT, je me suis dit que c’est dans cette école que j’irai. Au départ je voulais être ingénieur en génie civil, mais quand je me suis renseignée sur les autres filières je me suis rendue compte que la topographie me parle plus, la topographie n’est pas uniquement les BTP. On est habitué que les topographes bornent les terrains alors que c’est plus que ça. La topographie m’intéresse, depuis que je suis dans le domaine, je m’y plais vraiment ».
Autre journée attrayante pour le MINTP au SAGO, c’est la journée de vendredi avec les rencontres B to B avec les Collectivités territoriales décentralisées sur le site du Palais Polyvalent des Sports de Yaoundé.
Il faut dire qu’en tant qu’administration vitrine du Salon de l’Action Gouvernementale (SAGO) édition 2023, le Ministère des Travaux Publics a pour objectif général de promouvoir et informer le public sur le programme de développement des infrastructures routières et autoroutières mis en œuvre par le Président de la République Paul BIYA.