L’ouvrage rédigé par Laurent Gbagbo et François Mattei en 2018 par les éditions Max Milo Paris raconte ce qui a amené Laurent Gbagbo à Scheveninger, derrière les murs du Penitentiaire Inrichting Haaglanden au 32 Pompstations dédiés aux génocidaires, tyrans sanguinaires et autres dictateurs responsables de bain de sang selon ce qui est écrit dans l’avant-propos de ce livre de 300 pages contenant une introduction intitulée « Le parfum de la Liberté », suivi de l’avant-propos, ayant en son sein 33 chapitres, une conclusion « Impair et passe » avec une bibliographie. Actu24.info a parcouru cet ouvrage pour vous, bonne dégustation.
Dans l’introduction, François Mattei pose une série de questions à Laurent Gbagbo, l’ancien président de la Côte d’Ivoire, à savoir « Pensez-vous toujours à la terrible élection de 2000 ? », « A la fin de ce procès quel est votre projet ? », « Croyez vous que la Côte d’Ivoire puisse désormais vivre en paix ?». L’homme ouvert au dialogue répond en toute sincérité. « Bien sûr je me souviens de la terrible élection de 2000 puisque c’est là qu’a été posé le piège pour m’amener ici. C’est le premier point que j’ai abordé lors de la première audience au tribunal le 05 décembre 2011 ». Il déclare que les ivoiriens sont pacifiques tout le monde le sait, être violents ce n’est pas leur nature. « J’ai confiance la vérité finira par triompher ».
A travers les 33 chapitres, l’ancien président du Front Populaire Ivoirien (FPI) ouvre son cœur, raconte ses déboires sans état d’âme. C’est ainsi qu’on peut lire qu’il voulait donner un sens au mot « Indépendance ». Depuis huit ans il répète « il ne s’agissait après tout que d’un litige électoral : on ne fait pas la guerre si on a gagné les élections ». Des interrogations « Veulent-ils la mort de la Côte d’Ivoire ? Pourquoi en France préférez-vous Alassane Ouattara ? ai-je demandé un jour à un célèbre journaliste parisien, il m’a répondu « parce qu’il nous ressemble ». Laurent Gbagbo continue avec ses déclarations « nous ne sommes libres qu’en apparence, à l’intérieur de la cage où l’on nous a mis ; un coup d’état en gants blancs ; ces gens n’ont peur d’aucune ignominie ; je fais la politique pas les affaires ; j’ai «été arrêté sous les bombes françaises….c’est la France qui a fait le travail ; j’ai accepté tous les compromis ; les OUATTARA ce n’est pas un couple c’est une entreprise ; ma conviction c’est qu’il faut bâtir des institutions en Afrique ; François Hollande venait me voir à mon hôtel à chaque fois que j’étais à Paris ; j’ai accepté tous les compromis ; ils m’auraient tué à petit feu ; la CPI serait-elle une cour africaine ?; mes avocats ont coincé les juges », autant de chapitres à lire et découvrir sur la vraie vie de Laurent Gbagbo. Toutes ces longues années de souffrance, il les raconte dans son livre avec François Mattei.
Dans la conclusion « Impair et passe » on peut lire que le grand procès de l’ancien président ivoirien s’ouvre donc le 28 janvier 2016 et tourna la confusion de l’accusation, non seulement il ne permit à aucun moment d’établir la moindre preuve de la culpabilité de Laurent Gbagbo, mais il contribua plutôt à le dédouaner des chefs d’accusation contre lui. Sur les 82 témoins cités à la barre par l’accusation pour charger Gbagbo, aucun ne le fit. Face à cette déconfiture la CPI se devait de réagir, ne serait-ce que pour sauver sa propre crédibilité. Une audience de demande d’acquittement pur et simple a donc été accordée aux avocats de Laurent Gbagbo, sans même attendre les témoins de sa défense. Aujourd’hui l’homme est libre et respire le parfum de la liberté dans son pays natal, la Côte d’Ivoire. Son passé dans le cachot désormais dans le rétroviseur. La vérité comme il avait dit, a fini par triompher.