L’apartheid est un système politique de ségrégation raciale en Afrique du Sud. Mot afrikaans partiellement dérivé du français signifiant « séparation, mise à part » était une politique de développement séparé » affectant selon des critères raciaux ou ethniques, les populations du pays dans des zones géographiques déterminées. Il fut conceptualisé et introduit à partir de 1948 en Afrique du Sud par le parti national, puis aboli le 30 juin 1991 par l’ancien président sud-africain et prix Nobel de la paix, Frederik de Klerk, décédé ce jeudi 11 novembre à l’âge de 85 ans.
Klerk le dernier président d’un gouvernement minoritaire après 350 ans de régime colonial et d’apartheid serait à l’origine de plusieurs polémiques qui ont terni sa réputation, mais en 2020, il avait nié que l’apartheid était un crime contre l’humanité avant de se rétracter et de présenter des excuses. Avant sa mort, le dernier président blanc de l’Afrique du Sud aurait présenté ses excuses à travers une vidéo sur les conséquences de l’apartheid : « Je m’excuse sans réserve pour la douleur, la souffrance, l’indignité et les dommages que l’apartheid a causé aux noirs, aux bruns et aux indiens d’Afrique du Sud. Permettez-moi dans ce dernier message, de partager avec vous le fait que depuis le début des années 80, mon point de vue a complètement changé. Et au fond de mon cœur j’ai compris que l’apartheid était une erreur ».
Le président sud-africain Cyril Ramaphosa a félicité Frederik Klerk pour son courage pour avoir déclaré la fin de l’apartheid.
Signalons que c’est Frederik Klerk qui ordonne la libération en 1990 de Nelson Mandela après 27 ans de prison. En 1996 il a démissionné du poste de vice-président reprochant à la nouvelle constitution de ne pas assurer le partage du pouvoir avec les blancs.