By « Quand on parle de capital humain, cela renvoie à la ressource humaine. Une personne a la capacité d’améliorer son environnement, son cadre de vie personnelle, et de contribuer à la société dans la mesure où elle est équipée intellectuellement, physiquement et moralement. Ce n’est pas se substituer au système scolaire mais voir ce qu’on peut faire en marge du système scolaire existant. C’est-à-dire nos jeunes vont à l’école, ils vont apprendre, les mathématiques, le français, l’anglais, la géographie, etc…, mais en plus de ça que peut-on leur apporter? On peut leur apporter le sens du leadership, des connaissances accrues dans l’informatique par exemple », tels sont les propos du Pr Parfait Martial ELOUNDOU ENYEGUE, promoteur de PICHNETT (Projet d’Investissement en Capital Humain), par ailleurs chef de département de sociologie de développement à l’université de CORNELL aux Etats-Unis. A la découverte d’une ONG de droit privé camerounais créée et légalisée en 2001 avec Carole Ausilia
Le capital humain qui regroupe la somme de santé, des compétences des connaissances et de l’expérience d’une population, représente la plus grande richesse des pays du monde entier. Il permet à chacun de se réaliser pleinement et est de plus en plus reconnue comme l’un des principaux vecteurs de la croissance économique d’un pays, selon la banque mondiale en 2018. Sur la base du nouvel indice du Capital Humain présenté par la Banque Mondiale, on constate que ces 25 dernières années, les pays d’Afrique subsaharienne sont restés à la traine et enregistrent des contreperformances importantes dans les domaines de la survie, la scolarité et la santé. Au regard de ces statistiques et de l’accroissement des inégalités sociales en Afrique, le Projet d’Investissement en Capital Humain(PICHNETT), s’est donné pour mission de contribuer à doter l’Afrique subsaharienne d’un « dividende démographique », c’est-à-dire d’un coup de pouce à cette jeunesse camerounaise.
C’est donc à Yaoundé que le projet a été pensé. Pour le promoteur Pr Parfait ELOUNDOU ENYEGUE, « yaoundé est un ballon d’essai pour tester en grandeur réelle l’application et l’efficacité d’un certain nombre de mesures pour encadrer la jeunesse. Il y a beaucoup de choses qu’on peut faire étant réalisables à coût relativement réduit et efficace, et d’autres ne sont pas réalisables. Une formation en informatique a un prix différent à celui d’une formation à la communication et à la négociation. Ce que nous voulions faire c’est de tester une panoplie de méthodes, voir leur efficacité et jauger le coût relatif. Maintenant si nous, avons les possibilités, soit en interne, soit en externe, nous pourrons effectivement nous déployer ailleurs ».
PICHNETT bénéficiera ainsi de l’expertise des membres du réseau JNMAP, (Journalists Network for Maputo Action Plan), tous journalistes évoluant dans divers médias (TV, radio presse écrite, presse cybernétique) dans le cadre de la formation en communication à l’intention des jeunes qui optent pour cette filière. Un partenariat entre les deux structures qui dure depuis quelques années.
Le Projet d’Investissement en Capital Humain vise à mener des études démographiques ; à renforcer les capacités des jeunes dans le développement et la valorisation de leur potentiel afin de les aider à réussir dans leur vie ; à assurer la transition de la jeunesse camerounaise selon le triptyque Enseignement secondaire – Enseignement supérieur – Insertion socio-professionnelle ; proposer des solutions aux problèmes spécifiques de développement auxquels est confrontée l’Afrique relativement à la pauvreté, aux inégalités, à la sécurité et à l’environnement. Puis sa devise est « Transforming Cameroon’s Largest Generation to its Greatest Generation ». Ses partenaires, CORNELL UNIVERSITY/ MINERVA(USA), IFORD .
