Crée en 1978 par Maître Yochinao NANBU né en 1943 et décédé en avril 2020, de nationalité japonaise, fondateur de l’école de karaté SANKUKAI, le NANBUDO est un art martial défensif basé sur l’esquive. Il est composé de trois branches à savoir : les techniques de combat, les techniques de santé et les techniques de développement de soi.
« J’ai commencé les arts martiaux j’ai envie de dire dans le ventre de ma mère. Dans la famille l’histoire racontait que lorsque j’avais 3 ans, je donnais les coups de poing sur les fauteuils et les personnes qui me dérangeaient sans pourtant avoir jamais pratiqué les arts martiaux, encore moins regardé les films de Bruce Lee ou Jacky Chan. Je crois que j’avais déjà ça dans le sang. Au niveau du collège, je devais avoir 11ans, j’ai commencé à m’intéresser au karaté, au judo et plus tard au Nanbudo. » Tels sont les propos de Maître Christian Aimé LOUBOU, ceinture noire 6eme Dan, directeur technique national adjoint à la Fédération nationale de Nanbudo. Déjà 32 ans que Me LOUBOU exerce cette discipline qui regroupe le judo, le karaté et autres sports de combat. Il éprouve beaucoup de respect pour Me NANBU, réputé pour sa performance, un génie des arts martiaux, un grand compétiteur de surcroît un grand champion.
Crée en 1978, le NANBUDO arrive au Cameroun en 1984 après que certains camerounais découvrent la discipline à l’étranger . Découverte qui permet d’inviter Me NANBU au Cameroun et le courant passe de suite entre ce grand maître et le Cameroun, une véritable histoire d’amour. C’est ainsi qu’il décide de passer des séjours dans le pays de Paul Biya tous les ans pour former les personnes intéressées par la discipline à travers des stages et séminaires sur des thématiques bien précises ; la présentation de nouvelles techniques, séminaire sur la santé, l’arbitrage etc… Et les lieux choisis pour abriter ces stages étaient toujours des endroits qui font du bien sur le plan sanitaire, les plages, le sable, les terrains accidentés afin de bien comprendre la vision du NANBUDO. En 2014 au regard de la fatigue, Me NANBU effectue son dernier voyage au Cameroun et commence en 2016 à envoyer des experts internationaux pour dispenser des techniques de qualité aux compétiteurs, encadreurs.
Selon Me Christan LOUBOU : « le Cameroun est réputé être la nation la plus forte sur le plan du Nanbudo africain et mondiale. Cela est dû à la compétence de ces athlètes et surtout de ces encadreurs car ce sont eux qui forment les athlètes. Moi j’ai fait parti de l’équipe qui a marqué l’histoire du Cameroun lors du championnat du monde en 1996 en France. L’équipe la plus extraordinaire car la préparation à ce grand championnat se fait pendant 4 ans par le directeur technique de l’époque Me Gérard TOKAM. Il y a eu d’autres championnats avant 1996, mais faute de moyens financiers, la présence des athlètes camerounais ne s’est pas faite ressentir. En 1991, Me AWONO ONANA est champion du monde au combat, la première équipe médiatisée. Après 1996, peu de compétitions internationales » ; conclut il.
Le Cameroun n’a pas lâché prise, à travers la fédération nationale de Nanbudo qui a pour président François Mbassi, l’homme a pesé de tout son poids pour créer la Fédération africaine de Nanbudo . Depuis 2013, des compétitions africaines sont organisées et le Cameroun est toujours en tête. En 2015 c’est d’ailleurs le Cameroun qui a abrité l’édition de 2015 au palais polyvalent des Sports de Yaoundé qui a vu la participation de nombre africains et européens, un succès total. Des tournois régionaux sont organisés à l’instar du « Tournoi CEMAC ».
Les perspectives de la Fédération natonale de Nanbudo sont bonnes nous confie le directeur technique national adjoint de la fédéeration. Après le CORONAVIRUS, qui a déstabilisé le monde, le lancement des activités de la fédération a été lancé ce 30 janvier 2021 au cours du conseil d’administration de la fédération, le projet de calendrier et d’activités préparé par la direction technique national adopté, les activités phares reconduites, formation et stages à l’intention des entraineurs, des compétiteurs, des encadreurs, tenue des compétitions nationales et internationales, préparation du championnat du monde qui devait se tenir en 2020, reporté à cause de la COVID 19. Cette année toujours, la refonte des textes attendue par le ministère des sports et de l’éducation physique. Comme innovation, l’organisation des compétitions scolaires et universitaires, sans oublier le renouvellement des organes dirigeants. Carole TCHAPTCHET TEUPA