Dans son classement 2021, le « Top Cinq » des meilleurs établissements de ces dernières années baptisés les locomotives du sous-secteur des enseignements secondaires a une fois de plus été respecté. Le Collège Jean Tabi tient toujours le haut du pavé, avec un taux de réussite de 100%, suivi de près par le Collège François Xavier Vogt 99,75%.
Le palmarès des établissements édité par l’Office du Baccalauréat du Cameroun (OBC) à la fin de chaque session d’examens a pour objectif de susciter une compétence permanente et une saine émulation entre les établissements scolaires. Le classement des établissements met en exergue les performances des établissements et le rendement des meilleurs lauréats. De ce fait, le palmarès 2021 s’articule sur deux axes majeurs à savoir : le classement des établissements selon le taux de réussite sur le plan national par type et par ordre d’enseignement puis par région ; les lauréats des examens Baccalauréats qui se sont distingués par leur bonne prestation et les lauréats spéciaux.
On compte au total 1382 établissements qui ont été éligibles au classement au classement. Le premier le Collège Jean Tabi dans la région du Centre, le dernier du classement est le Centre d’Enseignement général, technique et normal La Perle dans la région du Centre avec un taux de réussite de 07,14%. Dans le top 50 des meilleurs établissements sur le plan national, on retrouve 03 établissements publics, 23 établissements privés laïcs et 24 établissements privés confessionnels catholiques.
Pour donc édifier les hommes des médias sur ce palmarès 2021, le directeur de l’OBC Etienne Roger Minkoulou, le directeur adjoint par intérim Cathérine Abo Abwa et autres responsables étaient face à la presse cette mi-journée au siège de l’OBC. Les cibles et intérêts du document ; les chiffres et performances ; les rendements les plus faibles des candidats par matière ont été passés au scanner au cours de cette conférence de presse.
Sur les rendements les plus faibles des candidats par matières, l’OBC s’est rendu compte qu’au baccalauréat de l’enseignement général, les candidats ont produit un mauvais rendement dans certaines disciplines surtout en mathématiques et en anglais. Que faire pour remonter la pente ? Les explications du directeur de l’OBC : « Nous n’avons pas de solutions miracles, nous attirons l’attention de l’inspection générale et d’enseignement car c’est cette sous-section qui propose les épreuves, nous attirons l’attention des enseignants de notre tutelle technique qui est le ministère des enseignements secondaires à s’interroger sur la qualité des performances de nos enfants, les candidats ne sont pas bêtes, il y a de réels efforts à fournir en mathématiques, anglais et français. Avec mon titre je ne peux plus parler des affaires pédagogiques, j’ai été inspecteur durant des années, mon travail aujourd’hui est d’attirer l’attention. Lorsque vous parcourez les statistiques, vous constatez que certains candidats n’ont pas la moyenne dans toutes les disciplines, ce qui n’est pas normal, il y a surement un problème quelque part ».
Ces mauvais résultats des candidats interpellent donc aussi bien les encadreurs que la tutelle technique afin de mieux cerner les difficultés dans les disciplines concernées.
Il faut dire que le palmarès pour les parents, leviers incontournables de la communauté éducative, est un baromètre, un curseur qui donne l’appréciation la plus étendue possible des performances des établissements scolaires.
Quant aux hommes à la blouse blanche, les professionnels de l’éducation, le palmarès est une opportunité pour ces derniers d’apprécier et d’éprouver les performances des candidats dans toutes les disciplines.
Désormais, trois principaux éléments vont être pris en compte dans la nouvelle vision de la publication du « PALMARES » : la valorisation des parties prenantes, le palmarès ne sera plus l’affaire des seuls lauréats comme individus mais sera ouvert aux intervenants ; la situation administrative, le document va s’adapter au contexte de la décentralisation par la production des numéros spéciaux et des hors-séries adaptés à chaque région ; puis un outil d’aide à la prise de décision, l’identification des disciplines scolaires pour lesquelles les candidats éprouvent des difficultés au regard des taux de réussite affichés permettra de questionner le niveau réel des élèves, la qualité des enseignements et le système d’évaluation.
Pour les examens de l’enseignement secondaire session 2022, déjà 417 mille candidats enregistrés selon les statistiques de l’Office du Baccalauréat du Cameroun.