• octobre 10, 2024
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Maman Madeleine NANA femme pieuse et grande conseillère

Maman Madeleine NANA femme pieuse et grande conseillère

Elle sera inhumée le 21 janvier prochain, mais depuis qu’elle est décédée, ses proches, ses amis et connaissances ne cessent de lui rendre hommage pour toutes ses bonnes actions faites avant de s’en aller. Ce recueillement du 14 janvier 2023 au domicile familial était spécial. Ce sont les pasteurs de la paroisse EEC de Biyem-Assi accompagnés de la chorale UFC de la même paroisse, Union des Femmes Chrétiennes, quelques conseillers paroissiaux, anciens d’église et autres, qui ont décidé d’essuyer les larmes de la famille si durement éprouvée.

Ils étaient nombreux, jeunes, femmes et hommes assis sur l’esplanade de la résidence de feue Madeleine Nana au lieu-dit Nouvelle Route Bastos à Yaoundé. Tous attentifs au message du prédicateur le pasteur Abel Pesoume. Le texte choisi pour la circonstance a été tiré de la Bible dans Romains 12 : 12-16, le pasteur déclare : « Il est question de l’exhortation de Paul à la communauté chrétienne de Rome, les emmener à être solidaires et à s’entraider, à se rendre visite dans les bons comme dans les mauvais moments, dans la joie comme dans la peine. C’est pour cette raison qu’on dit pleurer avec ceux qui pleurent, réjouissez-vous avec ceux qui sont dans la joie. Voilà ce qui justifie la présence de la paroisse EEC de Biyem-Assi dans cette demeure ».

Pasteurs Herman ZEBAZE, Abel PESOUME, Henri MBATZIN de la paroisse EEC de Biyem Assi (de gauche à droite)

Les pasteurs de la paroisse de Biyem-Assi et leur suite sont donc venus pleurer avec la famille de maman Madeleine, parmi les trois pasteurs, un a été le pasteur de « Maman Mado », comme on l’appelait affectueusement. Le révérend Henri Mbatzin témoigne : « Maman Madeleine Nana, Duschen, Mangabeu, Tchonmi Vatcheu, ce sont là ses éloges parce que c’est ma mère, celle qui m’a accouché, vous comprenez bien qu’entre elle et moi il y avait une certaine complicité de fis à mère. Après avoir quitté la paroisse de EEC de Messa Mokolo pour Biyem-Assi, nos rapports n’ont pas changé, chaque fois qu’elle était malade, elle insistait qu’on m’appelle. Même sa grande sœur qui est morte il y a quelques mois quand son cas s’est empiré, on avait fait appel à moi. Je réagissais rapidement ce qui a même créé la jalousie entre le pasteur actuel de la paroisse EEC Messa et moi. Chaque fois que nous prions, elle était contente. Même à la veille de sa mort, j’étais là, le lendemain elle est partie, je pense qu’elle s’est endormie dans la foi et la paix de Dieu ».

La chorale UFC de la paroisse EEC Biyem Assi

Il est donc important pour chaque individu de cultiver la paix, la cohésion, l’unité, le pardon voire la réconciliation entre les enfants, c’est capital et primordial. On peut ainsi dire que c’est le testament que laisse maman Mado, et il ne reste plus qu’à le pratiquer au quotidien, les enfants doivent rester unis, se pardonner réciproquement quel que soit le problème rencontré.

Un véritable moment de recueillement vécu par la famille, la communauté des filles et fils Baloumgou, l’association « Ngokpeme » de Yaoundé où maman Mado était membre d’honneur. Témoignage du trésorier de l’association, Celestin Nzeussu : «Maman Mado était membre d’honneur de notre association la jeunesse, elle a souhaité adhéré l’association comme membre d’honneur spécial, elle venait tout simplement nous donner à boire, à manger et surtout elle nous donnait beaucoup de conseils. Quand elle avait besoin de nous elle nous invitait chez elle. Elle a fait plus de 5 ans avec nous ».

La communauté des Filles et Fils Baloumgou de Yaoundé

Autres filles Baloumgou qui l’a connu, Caroline Tchouwe dit que maman Mado était une rassembleuse : «  Humble, généreuse elle n’aimait pas voir les enfants pleurer, elle aimait voir le développement de son village, à cause de sa maladie elle ne participait plus aux réunions de la communauté Baloumgou, mais bien qu’elle soit morte, nous reconnaissons qu’elle nous portait dans son cœur, ce qui justifie notre présence ce soir ».

Même point de vue de l’ancienne présidente des filles natives Baloumgou de Yaoundé, pour Colette Noubissi : « Maman Nana était pour nous une rassembleuse, une femme sympathique. Je l’ai connu à la PJ lorsque mon jeune neveu s’est retrouvé en cellule, nous nous sommes rencontrés là-bas, elle m’a beaucoup soutenu, c’était une femme très gentille. Et une fois aussi elle remettait les dons de reconnaissance EEC au village à Baloumgou, j’ai assisté à cette remise de dons ».

Les membres de la famille éprouvés

Une soirée donc pour essuyer les larmes de la famille éplorée. Et il y en aura d’autres qui prendront fin le 18 janvier prochain. Dès le 19 janvier, maman Madeleine Nana entame son dernier voyage, un voyage qui commencera par la mise en bière à 11 h à la morgue de l’hôpital général de Yaoundé.

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