La Société Camerounaise de Biologie Clinique a organisé un EPU, un enseignement post universitaire à Yaoundé, pour un partage d’expériences et de connaissances ponctué de présentations magistrales suivies des échanges entre les médecins, les pharmaciens, les biologistes, des techniciens de biologie médicale, des ingénieurs de biologie médicale, les étudiants et les hommes de médias.
Un panel riche d’hommes de sciences qui a édifié le public présent venu s’enquérir des dernières actualités liées à l’infection à Covid-19. Dr Esther Voundi Voundi chargée de cours de virologie à la faculté de médecine de l’université de Yaoundé I a exposé sur l’état des lieux, la prévention et les perspectives de la Covid ; le deuxième exposé centré sur le diagnostic biologique et les perspectives, thématique présentée par Dr Joseph Fokam, virologiste puis les aspects cliniques et la prise en charge de la Covid-19 exposé par un enseignant de la faculté de médecine et des sciences biomédicales de l’université de Yaoundé I Pr Pefura Yone.
Il faut dire que la maladie à coronavirus 2019 (Covid-19) est une maladie infectieuse due au virus SARS-Cov-2. La majorité des personnes atteintes de la Covid 19 ne ressentiront que des symptômes bénins ou modérés et guériront sans traitement particulier, cependant d’autres tomberont gravement malades et auront besoin de soins médicaux. Au Cameroun actuellement, ce sont les régions du littoral et du nord-ouest les plus touchées par la pandémie, la tranche d’âge la plus touchée est de 30 à 39 ans et celle qui décède le plus se situe entre 60 et 69ans. Du côté du personnel de la santé, l’on enregistre plus de 3400 personnes infectés et 57 décès. Quant à la couverture vaccinale, 0,9% de la population cible est vaccinée, 15,8% taux du personnel de santé et 1,5% représentant le taux des personnes du troisième âge. Statistiques selon le rapport de situation Covid n° 96, beaucoup d’effort reste à faire lorsqu’on sait que bon nombre de personnes sont réticentes au test et au vaccin.
Pourtant d’après le Dr Adélaide Kounche, présidente de la société camerounaise de biologie clinique, il est important de se faire tester car le rôle d’un laboratoire dans un environnement est de donner le diagnostic de certitude au technicien pour qu’il puisse bien prendre en charge ses patients. Ellepoursuit « Comme on commence à comprendre l’évolution de ce virus on sait que la génétique des anticorps va permettre de détecter le virus à un moment donné et à un autre pas. Pendant les dix premiers jours de la maladie le virus est bien présent, on fera le test de certitude qui est le test de biologie moculaire qu’on appelle PCR. Car si on fait le test deux à trois semaines plus tard on ne trouvera plus le virus, l’organisme aura réagi en développant des anticorps, et on trouvera plutôt les anticorps dans le sang mais le test nasal qui aura été fait sera négatif alors peut-être qu’il y a un processus qui est entrain de continuer et pourrait engendrer des complications ».
Les membres de la Société Camerounaise de Biologie Clinique (SCBC) organisaient ainsi leur première activité. La SCBC a pour mission de promouvoir et d’encadrer le domaine de la biologie médicale pour assurer la qualité et l’accessibilité à tous. Une meilleure compréhension, une meilleure prise en charge du patient, connaître les différentes phases de l’évolution de la maladie sont leurs priorités à l’avenir afin de savoir ce qu’il faut faire à chaque stade. Au début c’est une toux c’est banal, après ça devient une infection pulmonaire, et après ça touche les autres organes pas seulement le poumon, le rein. A ce moment-là ce n’est plus le virus qu’on traite mais les autres maladies associées que le virus auraient engendré dans l’organisme.
La Covid-19 est la première pandémie qui a paralysé plusieurs systèmes en créant des impacts économiques, sociales très important qui se font ressentir jusqu’à ce jour à travers la planète. De décembre 2019 de la première hospitalisation en passant par le premier décès à Wuhan en Chine le 15 janvier 2020, aujourd’hui on compte 219 millions de cas et 4,55 millions de décès dans le monde entier.