Le comité de pilotage du Projet de Développement de la Chaîne de valeur Riz au Cameroun a tenu sa première session ce jeudi 19 janvier 2023 à Yaoundé. Session présidée par le ministre de l’Agriculture et du Développement Rural, Gabriel Mbairobe.
La production de riz au Cameroun reste modeste et ne parvient pas à combler la demande des populations. Le riz occupe la troisième place parmi les céréales les plus consommées au pays, après le maïs et le blé. La tenue de la première session de ce projet a tout son sens car on peut ainsi assister à une augmentation de la production nationale d’environ 50000 tonnes (cinquante mille) et les rendements qui peuvent se situer entre 5 (cinq) et 6 (six) tonnes à l’hectare pour chaque saison de récolte.
Dans la Stratégie Nationale de Développement de l’horizon 2030 qui a été adopté en 2020 par le Cameroun, les objectifs de production de riz ont été fixés à 750 mille tonnes. Lorsque ce but sera atteint, le Cameroun pourra non seulement combler la demande nationale, mais être un exportateur de riz dans la sous-région. Pour réaliser ces résultats, certaines diligences doivent être accomplies, il s’agit du démarrage rapide du projet qui pourra se faire avant le premier trimestre de cette année, bien que le coordonnateur national Gregory Nguh Muluh a déclaré que les travaux ont commencé mais tournent un peu au ralenti.
La tenue de la première session de ce comité de pilotage a donc permis d’examiner, d’adopter le plan de travail budgétisé de l’année 2023 ; adopter le manuel de procédures pour l’administration, la passation des marchés, la comptabilité et les finances. Ce sont des documents importants pour la gestion transparente et la bonne gouvernance du pays. Les participants se sont appropriés du projet en apportant leur expertise, leurs critiques et leurs contributions.
Pour le ministre Gabriel Mbairobe le riz est devenu une cause nationale au Cameroun : « Le riz est l’une des spéculations qui déséquilibre notre commerce extérieur alors que le riz est une céréale importante pour la sécurité alimentaire. Ce projet tombe à point nommé, il s’inscrit résolument dans la lutte contre la pauvreté et l’éradication de la famine. Ce projet permet aussi de mettre à disposition certains services sociaux de base tels que la réhabilitation des écoles, des centres de santé, la création des routes qui permettent d’avoir des accès aux marchés, la construction des magasins et même la mise en place des unités de production ».
Le projet de Développement de la chaîne de valeur de Riz a un budget estimé à 98 milliards de francs CFA. Parti pour une durée de cinq ans, le siège de ce projet est à Bamenda dans la région du Nord-Ouest et s’inscrit donc dans le plan présidentiel de construction des régions du Nord-Ouest, de l’Ouest et de l’Extrême Nord, les trois régions concernées par le projet.