La signature de convention de service ministère du Tourisme et des Loisirs, ministère des Forêts et de la Faune et ATM a eu lieu ce mardi à Yaoundé. Signature en vue de la valorisation de l’écotourisme au Parc National de Campo Ma’an et sa zone périphérique.
La convention signée entre les trois structures est l’aboutissement des objectifs que le Cameroun s’est fixé à travers la Stratégie Nationale de Développement 2020-2030(SND30), et précisément dans la cadre de la gestion de la Faune, à savoir intensifier les actions visant à assurer la protection des espèces et des écosystèmes représentatifs de la biodiversité ; promouvoir l’écotourisme dans les aires protégées ; sécuriser les aires protégées et renforcer la lutte contre le braconnage.
Selon Jules Doret Ndongo, ministre des Forêts et de la Faune(MINFOF), cette signature de convention est la promotion de l’écotourisme dans les aires protégées qui est ainsi développée avec des avantages tels que la constitution d’un pilier de croissance créateur d’emplois et de ressources, le développement socioéconomique et culturel de la zone concernée et l’autonomisation de la gestion de ces espaces.
C’est donc le Parc National de Campo Ma’an qui a retenu l’attention de ces personnalités. Ce parc regorge d’une biodiversité exceptionnelle, elle constitue un potentiel inestimable pour le développement des communautés locales vivant tout autour. Situé dans la région de l’Extrême Nord du Cameroun, le long de la frontière avec la Guinée Equatoriale, bordé à l’Ouest par l’Océan Atlantique, ce parc national et sa zone périphérique couvrent une superficie d’environ 700 000 hectares dont près de 264 hectares pour le parc national créé en l’an 2000. Il abrite de nombreuses espèces d’animaux menacés comme l’éléphant, le mandrill, le chimpanzé, le gorille et des plantes endémiques qu’on ne trouve nulle part ailleurs. L’on dénombre, 1500 espèces de plantes dont 114 endémiques ; 80 grands et moyens mammifères ; 390 invertébrés ; 249 espèces de poissons ; 112 espèces de reptiles ; 80 amphibiens ; 302 espèces d’oiseaux.
Pour le ministre du Tourisme et des Loisirs(MINTOUL) Maigari Bello Bouba, cette signature de convention est un moment historique et sans précédent qui va jeter les jalons du développement efficace et durable de l’écotourisme dans les aires protégées à travers le Cameroun. Il poursuit : « Au terme de ce processus et au lendemain de la pandémie du coronavirus qui avait de plein fouet frappé nos secteurs respectifs, nous achevons une phase difficile de notre histoire, une nouvelle étape s’ouvre. Avec elle nous devons nous fixer de nouvelles perspectives, envisager avec espoir l’avenir de la conservation des ressources naturelles et de la biodiversité d’une part ainsi que leur valorisation doublée de la promotion de l’héritage culturel des peuples riverains tout en assurant leur insertion socioéconomique d’autre part de sorte à atteindre l’objectif de (3500000) trois millions cinq cent mille touristes internationaux ».
Un partenariat ainsi scellé qui mettra en place des mesures adéquates pour protéger outre ce patrimoine constitué par le Parc National de Campo Ma’an mais de faire aussi appel à la culture locale riche dans ses symboles pour la développer et diversifier sa promotion touristique. Mais surtout, veiller à l’application rigoureuse et fidèle des dispositions contenues dans la convention de service signée en vue d’un développement de l’écotourisme et de la réduction de la pauvreté au sein des populations locales.