La presse sollicitée ce 24 janvier 2024 à une conférence de presse à la chefferie du Groupement Mvog-Manga situé dans le département de la Mefou et Afamba, l’arrondissement de Nkolafamba, région du Centre, au sujet du litige foncier opposant les successions Effila Léon à la succession Appolinaire Ntsogo en quête de solutions. Le 08 avril 2022, Sa Majesté André Mveng Ndi Chef de Regroupement Mvog-Manga I a invité les notabilités coutumières des Groupements Mvog-Manga I et II pour essayer de régler le différend familial qui oppose les successions Effila Andela Marie-Thérèse ; Enyegue Bana Célestine ; Ndzengue Bernadette ; Essengue ; Mbena et Ntsogo Appolinaire.
37 hectares, tout un domaine, un véritable patrimoine qui divise aujourd’hui une famille où certains membres se refusent de reconnaître l’appartenance des uns et des autres dans ce patrimoine légué par leur ancêtre Mvog-Manga.
Les membres de la famille concernés ont pris la parole à leur tour face aux journalistes pour exprimer leur colère. Marie Rosette Edoa appartenant à la famille Andela Marie Thérèse fait partie des familles lésées : « Le défunt Appolinaire Ntsogo a eu sept enfants, 5 filles et 2 garçons. Les quatre familles qui ne bénéficient de rien sont les suivantes : François Enyegue ; Mbana Célestine ; Andela Marie-Thérèse et Essengue Crescence. Les deux autres qui bénéficient de tous les biens sont Léon Effila Tsogo et Paul Noah ; on les appelle les « Nouveaux riches », ils passent devant nous avec leurs grosses voitures, nous narguent, pendant les fêtes ils tuent un bœuf, partagent aux inconnus et ils nous laissent affamer. Les titres fonciers de la superficie de 37 hectares sont à leurs noms, ils ont ajouté les noms de leurs frères et sœurs qui sont en Europe. Nous n’avons rien, nous réclamons notre part ».
Même déception pour le représentant de la famille François Enyegue, Jean Bertrand Akama Effila, à ses côtés son frère Didier Onana, souhaite que la justice fasse son travail : « C’est un climat d’amertume, de tristesse, d’hypocrisie. Nous leur avons fait confiance, ils nous ont trompé, les titres fonciers ont été faits à leurs noms. Je profite pour attirer l’attention du ministre de la Justice Garde des Sceaux et le ministre des Domaines, du Cadastre et des Affaires Foncières ».
Sur le plan de la justice, la présidente du tribunal de Mfou a été contactée deux fois par les familles rejetées, la première fois selon leurs dires, elle coopérait, aujourd’hui il semblerait qu’elle aurait changé de camp. Elle aurait déclaré à Mme Edoa Marie Rosette qu’elle n’a pas l’argent, elle ne peut rien faire pour elle. La présidente du Tribunal de Mfou aurait été convaincue par la partie adverse représentant Léon Effila Ntsogo et Paul Noah qui clameraient haut et fort que la Cour Suprême est avec eux. Les « Nouveaux riches » selon Mme Edoa vendent les parcelles de terrain sans informer les autres membres de la famille. Elle ne comprend pas qu’après le décès de son oncle, les enfants dont elle a pris soin avec amour se moquent d’elle aujourd’hui.
Actu24.info a donc contacté la partie adverse. Au bout du fil après présentation, Léon Effila Ntsogo est plutôt surpris par mes explications, il semble ne pas comprendre le litige foncier : « Nous n’avons aucun problème. Vous êtes avec Mme Edoa Rosette, mettez le haut-parleur pour qu’elle puisse écouter ce que je vais vous dire. Comment peuvent-ils organiser une conférence de presse sans nous inviter ? La parcelle discutée était titrée par la famille Boitier, quand mon père l’a su il a annulé le titre foncier et l’a mis à son nom. Ils ont fait un recours en cassation ils ont perdu. On n’a négligé aucune famille. Est-ce que vous savez que Mme Edoa a vendu une parcelle de terrain à 20 millions fcfa sans titre foncier ? Je venais de rembourser 12 millions sur les 20 millions, elle ne vous l’a pas dit ? Il est souhaitable que je vous rencontre pour mieux vous expliquer avec mon frère Paul Noah, je vais vous rappeler ».
Jusqu’à cette heure pas d’appel. Mais le souhait de feu Appolinaire Ntsogo en mourant est que le partage se fasse équitablement entre les différentes successions après avoir effectué un état des lieux selon les dernières volontés. Espérons que ce litige foncier finira par se régler de manière pacifique car la famille est sacrée, tout est vanité sur cette terre, à bas l’égoïsme, optons pour le partage surtout lorsqu’on sait qu’il s’agit de près de 40 hectares. C’est dire que tous les membres de la famille doivent avoir leur part.