La Stratégie Intégrée des Infrastructures de Transport Multimodal au Cameroun (S2ITM) est un outil cohérent d’aide à la programmation et à la planification des investissements dans le secteur des transports. Le ministre des Travaux Publics a présidé ce 18 avril 2023 à Yaoundé, au Cameroun la première session ordinaire du comité de suivi à sa mise en œuvre en présence du ministre des Transports et des acteurs impliqués dans le secteur des transports routiers, ferroviaires et portuaires.
La S2ITM comprend le Plan Directeur Intermodal des Infrastructures de Transport (PDITM) qui est celui inscrit dans la Stratégie Nationale de Développement 2020 – 2030 (SND30) du Cameroun ; trois programmes quinquennaux prioritaires d’investissements (PQI, PQII et PQIII) à l’horizon 2035 ; une base de données et un modèle camerounais de transport pour la gestion du système de transport ; des propositions de réformes institutionnelles nécessaires pour une performance optimisée du système de transport et des propositions des mesures d’accompagnement indispensables à l’implémentation réussie de la Stratégie.
Le PDITM dénommé « Plan de l’émergence par la multimodalité et l’intermodalité » a un coût total estimé à 7900 milliards de FCFA pour les infrastructures de transport tous modes confondus. 84% du montant du PDITM représentent la coquette somme de 6400 milliards FCFA, somme consacrée à la route. Suivant la SND30, le gouvernement entend porter la densité du réseau routier bitumé de 0,32 km à 0,48 km pour 1000 habitants. Il sera question de bitumer au moins 5377 km de routes en terre d’ici 2030 avec un accent particulier sur les routes nationales, en parachevant les projets en cours mais aussi en lançant une nouvelle génération des projets autoroutiers en partenariat public-privé, et routiers pour les routes nationales, régionales et communales.
Il faut dire que l’étude pour élaborer la Stratégie Intégrée des Infrastructures de Transport Multimodal au Cameroun a été faite par le gouvernement avec l’appui de la Banque Mondiale avec pour but de disposer d’un cadre et des outils susceptibles d’accompagner la vision 2035 du Président de la République par l’entremise d’une contribution déterminante et adéquate du secteur des infrastructures de transport dans le processus de production de la richesse nationale. En clair cette S2ITM intègre dans sa globalité les objectifs visés par le Plan Directeur Routier, les Plans de développement des infrastructures des autres modes de transport.
Concernant les infrastructures ferroviaires, il faudra entretenir les 1200 km de réseaux existant en poursuivant la construction de 1500 km de chemin de fer supplémentaires, notamment par l’extension du réseau « Douala – Ngaoundéré – Ndjamena », et la construction d’infrastructures ferroviaires en accompagnement des projets industriels retenus.
Pour les infrastructures portuaires l’accent sera mis sur la construction du port en eau profonde de Limbé et la construction des terminaux spécialisés du port de Kribi, tout en faisant la promotion du transport fluvial et lacustre et des activités de maintenance des voies fluviaux.
Quant au transport aérien, le gouvernement se propose de réaliser un nouveau terminal à l’aéroport international de Douala, de densifier le trafic local des personnes et du fret puis mettre aux standards internationaux les infrastructures et les services existants.