La deuxième édition de la plateforme nationale de concertation permanente entre Elections Cameroon et les autres acteurs du processus électoral s’est tenue ce 26 novembre 2024 à l’hôtel Mont Fébé à Yaoundé, la capitale politique du Cameroun. Une opportunité de sensibiliser et de renforcer les capacités des acteurs clés du processus électoral sur la permanence du dialogue électoral pacifique en vue des élections crédibles, apaisées et transparentes en 2025 / 2026.
Ils ont fait le plein d’œuf dans l’une des salles de l’hôtel Mont Fébé de Yaoundé. Parmi les participants, trois d’entre eux ont accepté de se confier à actu24.info.
Abakar Ahamat participe en tant qu’acteur de la société civile. Ancien gouverneur de région, admis à la retraite de la fonction publique en 2015 après 31 ans de service, il est aujourd’hui écrivain. Sa dernière œuvre parle de la fraude électorale : « Je pense que mon livre pourrait édifier ELECAM sur les pratiques décriées sur le terrain. J’aurais l’occasion d’évoquer un certain nombre de choses qui pourrait permettre à Elections Cameroon de se corriger afin qu’elle ne soit pas accusée de ses fléaux ».
Odette Juimo, femme leader, est la présidente de la Solidarité Nationale des Femmes Aveugles et Amies du Cameroun (SONAFAC), par ailleurs présidente du Réseau des Associations des Femmes Handicapées du Cameroun apprécie les actions menées par ELECAM pour les personnes handicapées : « Nous allons juste continuer le travail entamé avec ELECAM. Ne confondez pas le rôle d’ELECAM à celui des partis politiques qui doivent apporter le changement réel au niveau de leur organisation pour l’inclusion des personnes vivant avec un handicap ».
Parole à un acteur politique. Adamou Koupit est un élu du peuple. Député à l’Assemblée Nationale pour le compte du parti de l’Union Démocratique du Peuple Camerounais (UDC), il est heureux de participer à cette rencontre pour la deuxième fois car Elections Cameroon donne toutes les informations sur l’activité qu’elle mène : « Nous qui sommes sur le terrain, nous allons aussi lui donner des informations, nous verrons ce qui a marché et ce qui n’a pas marché afin de trouver des solutions. A écouter le discours du président du Conseil Électoral, on note qu’il y a un réel engagement de leur part d’asseoir la neutralité politique d’ELECAM, d’opter pour des élections libres, justes et transparentes. Il faut maintenant s’interroger sur la capacité de cette structure à atteindre cet objectif au regard du déficit d’énergie avec les coupures intempestives d’électricité dans les antennes communales où l’on s’inscrit. Il est souhaitable qu’Elections Cameroon achète de nouveaux kits lorsqu’on sait que pas mal de camerounais inscrits en 2024 n’ont pas vu leurs noms sur les listes électorales. Non seulement des kits performants mais aussi adaptés au climat camerounais ».
Au terme de cette riche journée d’échange, une matrice des stratégies et des actions directes a été élaborée dans l’optique de susciter l’engagement civique et la participation électorale des femmes, des jeunes, des personnes handicapées, des minorités, des populations autochtones et des indigènes; une cartographie des risques électoraux a été conçue ressortant le rôle de chaque acteur; un mécanisme d’alerte précoce a été documenté pour prévenir les effets de la désinformation, des fake news, de l’incitation au discours de haine et des violences basées sur le genre.
La rencontre s’est faite en présentiel sous la forme d’exposés, d’échanges interactifs et d’atelier thématique sous l’œil vigilant du président du Conseil Electoral, Dr. Enow Abrams Egbe.