Le réseau des journalistes pour l’application du plan d’action de Maputo
(JNMAP) a organisé un échange sur la mortalité maternelle animée par une équipe de la société camerounaise des gynécologues obstétriciens au siège de l’ong Pichnet à Yaoundé.
Carole Ausilia
« L’avortement est un problème de santé publique, nous pensons que l’avortement contribue à environ 15% de décès chez les femmes. Nous pensons que nous devons prendre le problème d’avortement comme un problème de santé publique. Il ne faut pas penser que l’avortement est un sujet tabou, il faut en parler ». Tels sont les propos de Dr Filbert Eko Eko, gynécologue obstétricien par ailleurs point focal de ACAC ( Advocacy for comprehensive abortion care), lors de l’échange entre les journalistes, les jeunes et les partenaires de Jnmap sur la mortalité maternelle. Selon les statistiques de l’EDS 2018, l’on enregistre 406 femmes qui décèdent par an suite d’accouchement difficile ou après quelques semaines de leur accouchement.
Le Dr Filbert Eko Eko est clair, pour réduire les risques et la prévalence d’avortement, il faut prévenir les grossesses non planifiées, non désirées qui passent par une parenté responsable. Les grossesses ne doivent plus être des accidents car il y a un bon nombre de méthodes de planification afin de diminuer les avortements à risque et le ratio de mortalité maternelle surtout lié à l’avortement non sécurisé.
Lors de l’échange entre le réseau Journalist Netork for Maputo Action Plan (JNMAP) et la Société camerounaise d’obstétriciens et gynécologues(SOGOC), le projet ACAC a été présenté. En effet il promeut l’excellence dans l’exercice des sciences et des arts de la gynécologie-obstétrique au Cameroun afin d’atteindre le meilleur niveau possible de la qualité des soins médicaux pour les femmes et les enfants au Cameroun et organise des sessions de formations aux prestataires de service de la santé de reproduction.
C’est la première fois qu’un tel échange se tient entre les deux structures JNMAP et SOGOC. Pour le point focal de ACAC, JNMAP est un partenaire très important étant donné que le projet ACAC est un projet de plaidoyer d’où l’urgence de sensibiliser et communiquer. Donc JNMAP est un partenaire incontournable car les journalistes sont mieux placés pour sensibiliser et communiquer sur des sujets sensibles tels que les avortements à risque, les méthodes contraceptives, la parenté responsable entre autres.
Signalons que le réseau des journalistes pour l’application du plan d’action de Maputo qui a à sa tête Adrienne Engonno Moussang, vise à accompagner la mise en œuvre du plan d’action de Maputo en suscitant une levée des barrières socio-culturelles juridiques et défavorables à la SDSR au Cameroun à travers une bonne information du public et des décideurs.