L’Agence de Régulation des Marchés Publics (ARMP) participe au Salon de l’Action Gouvernementale (SAGO) pour la dixième fois consécutive dans la capitale camerounaise. Il est question pour cette structure de vendre son image en mettant un accent particulier sur le Comité d’Examen de Recours (CER) logé au sein de ladite agence.
Installées dans un stand depuis le 22 juin dernier au Salon de l’Action Gouvernementale, les quelques personnes choisies pour représenter l’ARMP au SAGO ne se tournent pas les pouces. C’est le chef service de la Communication à l’ARMP qui reçoit actu24.info. Clarisse Yap justifie leur présence à ce salon : « Nous venons au SAGO comme toutes les administrations vendre l’image de marque de notre entreprise. Vous savez, le secteur des marchés publics est un secteur pas assez connu par le grand public, c’est une occasion d’expliquer à nos visiteurs ce que nous faisons au quotidien en termes de régulation des marchés publics, comment est-ce que nous facilitons la procédure pour que les marchés publics soient exécutés dans les normes. Il faut aussi savoir que le décret qui créé l’ARMP nous assigne la formation des acteurs des marchés publics. Donc nous venons également rencontrer toutes les administrations publiques présentes au SAGO pour leur présenter les offres de formations, c’est en fonction de chaque structure qui décide du type de formation. Au moment opportun après avoir rempli le formulaire, ces administrations contactent la hiérarchie pour connaître les modalités. La formation se passe soit à l’ARMP où nous mettons des experts à la disposition de la structure ou alors nous allons en délocalisation selon le lieu choisi par ces dernières. Il faut préciser que ces formations sont payantes ».
L’Agence de Régulation des Marchés Publics présente également une instance logée au sein de sa structure depuis le décret du 20 juin 2018 du Code des Marchés Publics, le Comité d’Examen de Recours (CER). Un espace dédié aux soumissionnaires qui s’estiment lésés en phase de passation des marchés qui peuvent introduire un recours. Quand le comité siège, il fait des propositions mais c’est l’autorité chargé des marchés publics qui décide.
Le chargé d’étude assistant à la Division du Suivi des Opérations de Passation des marchés publics (DSOP), Roger Epoh nous édifie sur ce comité : « le CER a pour mission de recevoir et d’examiner les recours introduits par les soumissions en phase de passation ; d’examiner les recours introduits par les co-contractants de l’administration dans la phase exécution ; formuler des avis, et faire des propositions à l’autorité sur les sanctions à l’endroit des procédures et des acteurs des marchés. Concernant les procédures, il faut relever le code des marchés publics en ces articles 170 et les suivants a bien précisé les phases ou cours desquels les recours doivent être introduits, elles sont 5 au total. Il y a la phase de préqualification, la phase de publication de l’avis jusqu’à l’ouverture du pli. Pour ces deux premières phases le recours doit être adressé au maître d’ouvrage délégué avec copie à l’autorité chargé des marchés publics et à l’ARMP ; troisième phase ouverture des plis ; quatrième phase à l’issu de l’analyse des offres techniques au cas où l’ouverture des plis se fait en deux temps. Puis la cinquième phase est dédiée à la publication des résultats ».
Depuis l’existence de ce comité, 45 sessions ont siégé, près de deux cent dossiers déjà examinés. L’équipe de l’ARMP semble satisfaite par cette onzième édition du SAGO, et se sent concernée par la modernisation de l’administration publique camerounaise comme levier majeur d’atteinte des objectifs de la SND30. Le salon ferme ses portes le 1er juillet prochain.