Deux accords de prêts d’une coquette somme de près de 91 milliards de francs cfa ont été signés cette mi-journée à Yaoundé la capitale du Cameroun entre le ministre de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire Alamine Ousmane Mey et le directeur général de la Banque Africaine de Développement (BAD) pour la région Afrique Centrale Serge N’Guessan.
Le premier accord de prêt est destiné au financement du projet d’aménagement des routes de désenclavement de la zone industrielle et portuaire de Kribi (PARZIK) ; le second accord est adossé au financement du projet Complémentaire d’Assainissement Pluvial Durable de la ville de Yaoundé (PCADY). L’apport du Cameroun s’élève à 15%.
Le PARZIK et le PCADY sont des projets structurants importants pour le développement du Cameroun, des projets d’aménagement qui visent à optimiser le fonctionnement du complexe industriel et portuaire de Kribi et promouvoir l’intégration sous régionale. Également renforcer la gestion des eaux pluviales et de l’hygiène ainsi qu’une intégration harmonieuse des infrastructures de la ville de Yaoundé.
Pour le directeur général de la BAD de la région Afrique Centrale Serge N’Guessan, le projet d’aménagement des routes de désenclavement de la zone industrielle et portuaire de Kribi est un projet structurant qui permettra à la zone de Kribi de jouer véritablement son rôle de pôle de développement. Il poursuit : « Le PARZIK permettra au Cameroun de se positionner dans la sous-région comme un centre de corridor. Nous voulons avec le financement que nous apportons à la zone de Kribi, développer des actions connexes afin que les populations de Kribi bénéficient de ces investissements au niveau du port et de l’industrialisation de la zone. Des investissements qui vont créer plus d’emplois tout en améliorant les conditions de vie des populations. Le second projet permettra au centre-ville de Yaoundé d’éviter les inondations à répétitions suite aux fortes pluies qui ont un impact sur l’économie de la ville. Il est aussi question d’embellir la ville, le PCADY devra permettre d’entamer le financement de ce que nous appelons de nouvelles générations de financement pour faire de Yaoundé une ville nouvelle, une ville belle, une ville verte qui soit adaptée au changement climatique ».
Il faut dire que la coopération entre le Cameroun et la Banque Africaine de Développement se porte bien selon les propos du ministre Alamine Ousmane Mey : « Il faut relever l’excellente qualité de coopération technique et financière avec la BAD, une coopération qui se traduit avec un portefeuille de près de 1300 milliards de fcfa et 21 opérations actives dans ce portefeuille concentrées dans le secteur des infrastructures. Nous avons saisi l’opportunité de la signature de ces projets pour en appeler au respect des différentes conditions qui encadrent l’exécution de ces opérations en termes de règle de l’art mais surtout en veillant à ce que l’exécution puisse se faire dans les délais impartis. Notre portefeuille avec la BAD présente une durée moyenne d’âge de projets qui va au-delà de ce qui était préconisé et il me semble que l’engagement gouvernemental est celui de faire en sorte que ces projets dorénavant s’exécutent convenablement en respectant les conditions de délais parce qu’elles impactent aussi les coûts qui sont impliqués, le Cameroun en terme de fonds de contrepartie va apporter 15% de ces opérations et veillera à ce que ces opérations puissent se réaliser au bénéfice des populations de Yaoundé et les opérateurs économiques de la sous-région ».
S’agissant donc des infrastructures, le projet s’articulera autour de la création des liaisons routières permanentes afin de contribuer à l’amélioration de l’accessibilité et de la connectivité du complexe industriel et portuaire de Kribi ; la réduction du temps et des coûts de transport au niveau national et régional puis de l’amélioration des conditions de vie des populations de la zone d’influence du projet.
Le coût global du projet est évalué à plus de 141 milliards de fcfa, le financement BAD sera mobilisé en deux tranches, soit 75 milliards qui servira au financement des travaux de réhabilitation du tronçon Edéa-Kribi de 110 km, et 26 milliards de fcfa pour l’aménagement de la voie expresse Lolabé-Campo d’un linéaire de 39 km. Et une liaison viable d’un linéaire de 50 km permettant une interconnexion au port de Kribi aux agro industries HEVECAM, SOCAPALM, WIJMA Cameroun SA sur la nationale n°17 Ebolowa-Kribi.