La cérémonie de présentation officielle de la cartographie des médias au Cameroun a eu lieu cette mi-journée à Yaoundé, la capitale du Cameroun. Élaborée par le Conseil National de la Communication (CNC), cette structure a jugé qu’il était impératif de dresser un état des lieux exhaustif et actualisé des médias camerounais. Ce répertoire cartographique n’est pas un simple recensement, mais c’est un outil stratégique qui permettra à tous les acteurs, qu’ils soient professionnels des médias, décideurs publics, chercheurs ou membres de la société civile, de comprendre la diversité et la répartition des médias sur l’ensemble du territoire national tout en identifiant les défis.
Les membres du Conseil National de la Communication (CNC) n’ont pas réuni les journalistes et assimilés par hasard. L’une de leurs missions est de garantir un paysage médiatique sain, équilibré et inclusif en phase avec les aspirations de la société. Cet instrument d’aide à la prise de décision aura l’avantage de poser les bases d’une régulation moderne et adaptée à l’évolution constante de notre écosystème médiatique.

Le président du Conseil National de la Communication, Joseph Chebongkeng Kalabubsu dans son mot introductif révèle que cette production technique conçue et réalisée par sa structure reflète des réalités contrastées telles que la richesse et le dynamisme de nos médias, mais aussi les défis à leur structuration, leur viabilité économique et leur conformité aux normes éthiques et déontologiques : « C’est un appel à la responsabilité collective car ce rôle des médias dépasse le simple cadre informatif. Ils façonnent les opinions, contribuent à l’éducation citoyenne et participent activement à la consolidation de la paix et de la démocratie ».

Il ressort de cette étude que le paysage médiatique camerounais est composé de 760 titres de journaux, parmi lesquels 232 organes de presse écrite paraissant de manière régulière. S’ajoutant à cela 93 chaînes de télévision, 129 stations de radio à vocation commerciale, 169 stations de radios communautaires, 72 médias en ligne et 65 organes de télédistribution.

En clair, ce document vise à identifier les disparités régionales; offrir un outil d’aide à la décision; anticiper les mutations. Il faut reconnaître que malgré un dynamisme indéniable, le paysage médiatique camerounais souffre d’un déséquilibre notable dans sa répartition et sa structuration. Puis il s’adresse principalement aux décideurs publics et régulateurs; aux professionnels des médias et organisations sectorielles; aux chercheurs et universitaires travaillant sur les questions médiatiques et démocratiques sans oublier les citoyens engagés intéressés par le développement des médias et la promotion du pluralisme.
